La maison du Docteur LAFOND Maudit face au Pont

 

Voici une anecdote vieille de deux siècles prouvant que l'urbaniste ne prend aucune de leçon de son histoire.
Fermé aux autres, il ne voit que par sa mégalomanie rectiligne satisfaisant son propre ego.

L'histoire commence à la fin du 18°, lorsque sur les quais de l'île Gloriette s'édifie de somptueux Hôtels particuliers : Hôtel LAURENCIN (disparu) - Hôtel PORTEAU du PLESSIS - Hôtel DEURBROUCQ.

1847, c'est le premier prolongement. la rue rase l'immeuble

En 1830, le docteur LAFOND achète l'Hôtel PORTEAU du PLESSIS ainsi que les terrains et bâtiments voisins où les locataires continuent d'exercer leur activité.

Aujourd'hui - CLIQUEZ pour la vue NB 1936

En 1843, la passerelle du pont maudit se transforme en un pont en pierre, il faut alors lui assurer un débouché suffisant pour desservir l'île Feydeau. On prolonge alors la rue Haudaudine au travers de la propriété, c'est en 1847 que la municipalité insiste, signant un contrat qui conserve uniquement le grand immeuble

Croquis original montrant les cotés de l'hôtel

En 1854, le projet du pont Haudaudine
(2éme ligne de Pont)

1ére coupe par la moitié

En 1880, c'est la "guillotine" de l'Hôtel. La rue est portée à 15m au lieu de 10m.

Il faut alors sabrer l'immeuble (fig 2) par sa moitié (une honte quoi !).

Ce qui reste !

Le fronton disparaît, le troisième étage est mansardé (voir image ci-dessus).

La rue portée à 20m en 1936, puis à 30m s'appelle maintenant rue Gaston Viel laissant passer le flot de voitures au détriment du majestueux écoulement de la Loire !

Aujourd'hui de tels phénomènes n'ont pas réellement disparu. L'abattage d'immeubles et d'arbres est encore employé sans scrupules lorsqu'il s'agit d'urbaniser la ville, voir tramway .

  Récemment, rue de Bel Air, rue Voltaire, rue Lamoricière (2 emplacements) ... ce genre de destructions par les promoteurs décime petit à petit d'anciens immeubles ou de magnifiques jardins qui font le charme de la ville. Des immeubles modernes sans aucune fantaisie les remplacent !

Cette pratique ne dérange à priori personne, puisqu'elle se propage tel un virus. Voir rubrique Destruction